Création d’une aire protégée perpétuelle à Saint-Jérôme !
L’Institut des territoires, un organisme de conservation des Laurentides, annonce la protection perpétuelle de plus de 14 hectares (plus de 1 500 000 pieds carrés) de milieux naturels à Saint-Jérôme. Selon le Registre des aires protégées et le Répertoire des sites de conservation volontaire du Québec, il s’agirait d’une première aire protégée à Saint-Jérôme !
Aire protégée située à l’ouest du boulevard des Hauteurs, à la limite nord de la Ville de Saint-Jérôme
Ce legs écologique a été rendu possible grâce à la générosité de la famille Saia qui a fait don de ce terrain par le biais du Programme de dons écologiques et qui a confié sa gestion et sa surveillance perpétuelle à l’Institut des territoires. « Avec ce don, la famille Saia honore également la mémoire de Domenico et Raffaele Saia, qui étaient tous deux de fervents défenseurs de la nature. Nous espérons que la protection à perpétuité de ce riche écosystème sera un exemple à suivre par d’autres propriétaires de la région, souligne Pierre Sylvestre, fils de Lina Saia ».
Cette nouvelle aire protégée comprend un complexe de milieux humides constitué d’une tourbière minérotrophe, d’un marais et de tourbières boisées. La seconde moitié de la propriété est occupée par de vieilles forêts de feuillus nobles, notamment composées du hêtre à grandes feuilles, du tilleul d’Amérique, de l’érable à sucre, de l’érable rouge, du cerisier tardif et du bouleau jaune. La flore inventoriée compte plus de 50 espèces dont le frêne noir, une espèce menacée au Canada, l’érable noir, désigné vulnérable au Québec, ainsi que la sanguinaire du Canada et l’adiante du Canada qui sont deux espèces vulnérables à la récolte au Québec. La faune qui est présente ou qui transite par l’aire protégée compte au moins quinze espèces.
Cette donation est assortie de restrictions d’usages qui ont été examinées par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Les usages susceptibles d’altérer la forêt et les milieux humides de la propriété ou d’interférer avec les processus écologiques naturels y sont dorénavant proscrits, par exemple la construction résidentielle.
La création d’une aire protégée, c’est le dénouement de rencontres entre propriétaires fonciers et organismes de conservation, l’issue d’une démarche basée sur une confiance mutuelle et partagée. « L’Institut des territoires tient à remercier chaleureusement la famille Saia pour ce geste qui bénéficiera aux générations futures puisque les milieux naturels rendent de nombreux services aux collectivités : la purification de l’eau, l’atténuation des inondations et des sécheresses, la régulation du microclimat, amélioration de la santé et du bien-être, etc. Pour l’Institut, il s’agit d’une 4e aire protégée dans la région des Laurentides. » mentionne Isabelle Marcoux, cofondatrice de l’organisme. Enfin, l’Institut des territoires fera un don en dotation d’environ 50 000 $ chez Philanthropie Laurentides, lequel lui versera à perpétuité les sommes indexées nécessaires pour couvrir les dépenses associées à l’intendance perpétuelle de cette aire protégée.